« L’essence, le nerf moteur du tango était et reste la quête de la liberté ».
Gloria et Rodolfo Dinzel
Lisa est cette femme qui fait l’impossible avec son corps et son imaginaire pour oser danser.
C’est l’histoire d’un rêve répété, d’un rituel interrompu, d’une métamorphose pour se trouver et trouver sa place dans un monde qui, ici est un bal.
Lisa nous emmène dans son univers et parle avec humour, détachement et dérision de cette quête d’existence individuelle.
Para Lisa, ou l’art d’oser le bal est une pièce qui traite de la difficulté des femmes à trouver une place, à faire partie du collectif. Un collectif imprégné par des mœurs et carcans qui deviennent des facteurs d’oppression et de sidération.
Le bal de tango est aussi le bal de la vie, où une danseuse cherche une place pour exister : comment vaincre les difficultés pour s’adapter aux normes du bal ?
J’ai choisi le microcosme du tango argentin, comme centre de référence. Dans ce monde qui, ici, est un bal, Lisa veut danser.
Cela se passe dans une salle de bal, représentée par une rangée de chaises. Cela se passe aussi dans un espace imaginaire, de rêve. Des tas de robes et de vêtements feront office de décor.
Autant encensé que décrié, le tango voyage par-delà les frontières et les époques comme un témoin de notre histoire, un reflet de nos sociétés. Il est comme un petit monde dans le grand, un miroir de notre quête de liberté et des entraves que nous mettons à celle-ci.
Basé sur un an de récolte de témoignages de danseuses de tango, Para Lisa interroge la place des femmes dans le bal, microcosme de notre société. C’est aussi une réflexion collective qui se sert de la danse, entre autres arts vivants, comme source d’inventivité, de rapport à soi et à l’autre. Une expérience pour avancer pas à pas renouer avec les origines populaires du tango.
Au-delà de la création, ce projet tend à ouvrir des espaces d’échange avec les publics autour des questions liées aux rapports de genre et aux relations humaines.
Cette aventure a fait une première étape de résidence à l’Espace Roguet avec le soutien du Conseil Départemental de la Haute Garonne, puis, après 2 autres résidence d’écriture, le projet a été sélectionné parmi des centaines de dossiers pour passer devant le Jury de la SACD-Beaumarchais à Paris. La prochaine étape est celle de se faire une place et rencontrer de nouveaux partenaires pour que cette création voie le jour.
Crédits photos : Marilina Prigent et Anne Derrien
Consulter le dossier de production : Para Lisa ou l’art d’oser le bal